Avec la popularité croissante des crypto-monnaies, il y a de fortes chances que vous ayez entendu parler de la technologie blockchain à plusieurs reprises. Mais, qu'est-ce qu'elle signifie exactement et comment fonctionne-t-elle ?
Une blockchain est un registre ; vous vous souvenez de ces vieux registres encombrants que les comptables utilisaient à l'époque ? Eh bien, une blockchain est à l'image d'un tel registre ; c'est un grand livre numérique qui est utilisé pour conserver les enregistrements des transactions. Selon Don et Alex Tapscott : "la blockchain est un registre numérique incorruptible des transactions qui peut être programmé pour enregistrer non seulement les transactions financières, mais aussi pratiquement tout ce qui a de la valeur." C'est un groupe de blocs ou un groupe de transactions qui sont reliés entre eux comme une base de données décentralisés pour partager et stocker des informations.
Une autre façon de concevoir la blockchain est de la voir comme une base de données. Une base de données ordinaire recueille des informations à stocker électroniquement sous forme de tableau sur l'ordinateur. C'est ce format tabulaire qui vous permet de rechercher et de filtrer facilement les informations que vous recherchez. Une blockchain, en revanche, n'est pas structurée sous forme de tableau. Elle collecte les données par groupes et lorsque ces groupes, également appelés blocs, sont remplis de données, ils sont reliés aux blocs précédemment remplis.
Une chose essentielle à noter au sujet de la blockchain est qu'elle crée un enregistrement permanent des transactions qui ne peut pas être facilement modifié. Cela est dû au fait que le réseau ne dépend pas d'une seule partie externe pour authentifier et vérifier ces blocs de transactions, mais qu'il est partagé avec un grand nombre d'utilisateurs qui ont un contrôle égal et qui devraient tous accepter de modifier les informations de la blockchain pour que cela se produise.
La blockchain peut stocker différents types d'informations, mais son utilisation la plus courante a été de servir de grand livre pour stocker les transactions. Cependant, une blockchain peut être utilisée pour diverses raisons. Voici les différents types de blockchain qui existent, chacune servant des fonctions différentes.
Blockchain publique
Comme son nom l'indique, la blockchain publique est un réseau public auquel tout le monde peut accéder sur Internet. Il s'agit d'un système non restrictif et aucune autorisation n'est requise pour en faire partie. Dès lors que vous disposez d'un ordinateur et que vous êtes connecté à l'internet, il vous suffit de vous connecter à un système de blockchain pour faire partie du réseau.
Les blockchains Bitcoin et Ethereum sont des exemples populaires de blockchains publiques. La blockchain Bitcoin est un grand livre ouvert et décentralisé qui permet à quiconque d'accéder au réseau, de vérifier les transactions et d'en faire instantanément partie. La seule façon de garantir la sécurité d'une blockchain publique est de s'assurer que les utilisateurs respectent les règles et ne s'associent pas pour manipuler les blocs et altérer les informations. C'est dans ce but que Bitcoin offre des primes à ses mineurs.
Quant à la blockchain privée, elle n'est pas accessible à n'importe qui. Il s'agit d'un système restrictif qui nécessite une autorisation. Ce type de blockchain est utilisé dans les organisations et les institutions et permet uniquement à un ensemble spécifique de personnes au sein de l'organisation d'ajouter et de vérifier des blocs de transactions. Les blockchains privées sont presque similaires aux blockchains publiques, sauf qu'elles sont contrôlées par une organisation et que leur accès est restreint. Un exemple de blockchain privée est la blockchain Ripple ; seules les personnes autorisées au sein de l'organisation peuvent y accéder.
Une blockchain de consortium est une variante de la blockchain privée et est utilisée entre différentes organisations. Contrairement à la blockchain privée qui est utilisée au sein d'une seule organisation, les blockchains de consortium sont utilisées par plusieurs organisations et sont limitées à ces groupes ou organisations sélectionnés.
Une blockchain hybride est une combinaison de la blockchain publique et de la blockchain privée. Elle utilise certaines caractéristiques de la blockchain privée et de la blockchain publique. La blockchain hybride peut être à la fois restrictive et non restrictive, les utilisateurs peuvent décider qui a accès au réseau et qui ne l'a pas. Dans le même ordre d'idées, elle peut choisir de garder une partie des transactions et des informations publiques et le reste privé et accessible uniquement par l'organisation.
Bien que les hachages constituent une excellente mesure de sécurité pour la blockchain, en raison de la vitesse des ordinateurs de nos jours, un pirate peut rapidement calculer des milliers de hachages pour tous les blocs après avoir modifié les informations d'un seul. C'est pourquoi les blockchains utilisent des algorithmes de consensus pour vérifier les blocs ajoutés à la chaîne. Les algorithmes de consensus sont un moyen de s'assurer que les données de transaction ajoutées à la blockchain sont authentiques ; il s'agit d'un moyen ingénieux mis en œuvre par Satoshi Nakamoto avec la blockchain bitcoin pour préserver l'intégrité de la blockchain. Bien que plusieurs autres algorithmes de consensus aient été développés, le plus populaire est le Proof of Work (PoW), qui est celui que Bitcoin et d'autres crypto-monnaies réputées utilisent actuellement.
Le Proof of Work (PoW) est un méthode de calcul complexe qui est nécessaire pour vérifier chaque bloc. La résolution des blocs dans le réseau blockchain du bitcoin prend environ 10 minutes. Si un pirate voulait altérer l'un des quatre blocs hypothétiques ci-dessus, il devrait effectuer un PoW pour tous les blocs afin de valider l'ensemble de la séquence de blocs. Cependant, il n'y a aucune certitude qu'il soit sélectionné pour résoudre 4 blocs consécutifs.
La dernière couche de sécurité de la blockchain réside dans son réseau de pair. Au lieu de permettre à une entité centrale de gérer le système, la blockchain utilise un réseau de pair composé de plusieurs personnes. Lorsqu'un nouveau bloc est créé, il est envoyé à toutes les personnes du réseau décentralisé. Chacune d'entre elles vérifie alors le bloc pour s'assurer qu'il n'a pas été altéré avant d'être ajouté à la séquence. Et, comme plus il y a de blocs ajoutés à la blockchain, plus il est difficile de modifier les blocs précédents, les algorithmes de consensus avec le réseau de pair rendent difficile la modification des données sur la blockchain.
La création d'un bloc commence à partir d'une transaction :
La blockchain ne cesse de se développer, car de plus en plus , les entreprises adoptent cette technologie dans le monde entier.
Sécurité
L'un des principaux objectifs de la blockchain est qu'elle est utilisée pour la sécurité. Chaque jour, des bases de données peuvent être falsifiées et des informations modifiées ou volées. Toutefois, en raison de sa nature décentralisée et de ses multiples mécanismes de sécurité, la blockchain permet de maintenir les bases de données et les informations en sécurité et de manière quasi permanente.
Transparence
Une blockchain est une forme de technologie ouverte. Les transactions sont visibles pour chaque utilisateur du réseau et toutes les modifications apportées sont publiques. Il est donc plus difficile pour quelqu'un d'essayer de contourner ou de frauder le système.
Gain de temps
Dans les affaires financières, la blockchain est très utile pour réduire le temps de vérification des transactions. Les transactions sont plus rapides car la blockchain a réussi à résoudre le problème des longues périodes de vérification et de règlement grâce à son réseau de pair. En quelques minutes, les transactions soutenues par la technologie blockchain peuvent être vérifiées.
Pas d'intermédiaires
La blockchain supprime l'intervention d'intermédiaires et réduit donc les coûts liés à l'utilisation d'intermédiaires pour faciliter les transactions, en particulier dans des scénaris tels que les paiements numériques. En éliminant le besoin d'intermédiaires et en réduisant les coûts, la blockchain aide les institutions à maximiser leur efficacité.
Prévention de la fraude
La nature transparente de la blockchain permet de détecter facilement les activités frauduleuses dans les entreprises et les institutions. Contrairement aux grands livres ou aux bases de données traditionnelles qui reposent sur une gestion centralisée, la technologie transparente de la blockchain permet de détecter et d'arrêter facilement les fraudes.
Les cas d'utilisation sont multiples
De nombreuses personnes ne reconnaissent la blockchain que dans les crypto-monnaies comme le bitcoin. Cependant, elle est utilisée et peut être utilisée pour bien plus de choses que les crypto-monnaies. La blockchain pourrait être utilisée pour un certain nombre de choses allant du prêt entre pairs aux contrats intelligents, en passant par les monnaies numériques, le vote, le crowdfunding, les soins de santé et la tenue de registres, entre autres.
Pour conclure...
L'invention de la technologie blockchain a changé la donne non seulement dans le monde financier avec la création des crypto-monnaies, mais aussi dans divers secteurs qui s'appuyaient auparavant sur une gestion centralisée. Les principales caractéristiques de la blockchain, telles que la décentralisation, la transparence et l'amélioration de la sécurité, offrent une solution durable à plusieurs situations de la vie réelle.
Avertissement : cet article a pour but de fournir des conseils généraux et une compréhension des crypto-monnaies et du réseau Blockchain. Il ne s'agit pas d'une liste exhaustive et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Yellow Card Academy n'est pas responsable de vos décisions d'investissement.
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Comment fonctionne la blockchain ?
Dans chaque bloc contenu dans une blockchain, il y a les données des transactions effectuées sur cette blockchain ; ces données peuvent inclure des éléments tels que les données personnelles de l'expéditeur, du destinataire et la montant de la transaction. Les blocs contiennent également ce que l'on appelle un hachage. Un hachage est comme une empreinte digitale numérique utilisée pour identifier un bloc. Chaque hachage est généré par un algorithme de hachage cryptographique qui hache deux fois l'en-tête du bloc et le transforme en une chaîne de caractères alphanumériques de longueur fixe. Dans le cas du bitcoin, la fonction de hachage utilisée est le Secure Hash Algorithm 256 (ou SHA-256) ; le résultat est donc toujours un hachage de 256 bits (c'est-à-dire un hachage de 32 octets).
Outre les données stockées dans les blocs et le hachage, chaque bloc contient le hachage du bloc précédent. Le premier bloc d'une blockchain est appelé bloc de genèse car il n'a pas de prédécesseurs, mais tous les blocs suivants contiennent des données, leur hachage unique et le hachage du bloc précédent. Cette caractéristique apparemment anodine de la blockchain est en fait puissante et permet de protéger les informations qu'elle contient contre les cybercriminels. Prenons le cas de quatre blocs dans une blockchain : Supposons qu'un cybercriminel parvienne à passer à travers les murs solides de la blockchain et parvienne à modifier les informations du bloc 3, automatiquement, puisque des modifications ont eu lieu, le hachage du bloc 3 change, mais le hachage du bloc 3 enregistré sur le bloc 4 ne change pas, ce qui invalide tous les blocs après le bloc modifié.